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Anémones, pivoines et hortensias, Hyères toujours la capitale des fleurs varoises

Hyères et son marché aux fleurs reste le lieu le plus important de production et de vente de fleurs en France. Même si le nombre d'horticulteurs diminue, ils veulent poursuivre cette tradition.


Les fleurs et Hyères, c'est une histoire d'amour qui dure. Le climat de cette ville de la côte varoise est plutôt clément avec seulement 60 jours de pluie par an et 2900 heures d'ensoleillement.


Cette culture existe depuis longtemps, mais va se développer en 1870, avec l’arrivée du train, les criées s'agrandissent, notamment à Ollioules, commune à proximité.


Cent ans plus tard, aux alentours de 1960, la fleur est à la mode et des stars viennent même assister aux floralies. Cette fête mettait en scène à l'époque des défilés de chars ornés de fleurs locales comme les gerbéras, les œillets et les roses.


"Triomphe complet pour les floralies d’Hyères ou nous voyons arriver la comédienne Alice Sapritch, entouré du maire de la cité des palmiers, de monsieur Mario Bénard, député du Var" commente un reportage du journal de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) de l’époque, tourné en noir et blanc.


Faire pousser et grandir des beautés

Aujourd'hui, les stars se font plus rares et les horticulteurs aussi. Clément Bruno est l'un d'entre eux, une histoire de famille. Il fait partie de la 3ᵉ génération à cultiver des fleurs.


Chaque matin, sous ses serres, c'est le temps de la cueillette. Il explique le geste du quotidien : "avec le doigt, on appuie en faisant un quart de tour et on vient casser le bas de la tige. Le but, c'est d’avoir de la longueur, la norme. En ce moment, on est sur 40 centimètres".


Trois fleurs d'ornement sont cultivées sur son exploitation : "Après l’anémone, on enchaîne sur la pivoine dont la saison va démarrer début avril jusqu’à mai. Ensuite, on attaque sur l’hortensia et on va jusqu’à septembre. Et on repart sur l’anémone en octobre ".


Quatrième marché d'Europe

Hyères est la quatrième marché Européen pour la vente de fleurs. C'est ici que celles de Clément Bruno et des 400 autres horticulteurs du bassin toulonnais vont trouver preneurs.


Aurélie Decroix est plein d'entrain et pourtant son travail se fait au petit matin, juste avant la levée du jour. Cette jeune femme est manager commerciale du marché aux fleurs d’Hyères.


C'est dans ce lieu que se jouent des enchères importantes pour les acheteurs de grosses quantités de fleurs : "Le prix est fixé le plus haut possible en fonction de la sensibilité du vendeur et ce prix va décroître jusqu’à ce que tous les produits soient vendus. La tige d’anémone se vend ce jour-là au prix de sept centimes l’unité".


Cela peut sembler peu, mais dépend beaucoup du contexte, de la période de l'année et de la quantité. Ce jour-là, nous étions au moment de la Saint-Valentin.


Chez les horticulteurs varois, une fleur se fait rare : la rose. La concurrence internationale est très importante. "La réglementation phytosanitaire est beaucoup moins stricte à l’étranger, il y a donc beaucoup plus de produits qui peuvent être dangereux pour la santé qui sont utilisés pour produire ces fleurs. Ces produits peuvent avoir des conséquences sur la santé des producteurs et celle des clients", détaille Aurélie Decroix.


Le Var tente donc de jouer sur ses atouts comme avec cette publication sur les réseaux sociaux du label des producteurs varois, encourageant à voter pour la fleur de l'année :


Le parfum de la méditerranée dégagé par ces fleurs d'exception vaut leur prix. D'autant qu'elles bénéficient du label Hortisud, car elles sont produites dans le Var.

 
 
 

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