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Halles de Toulon : un impact très positif sur le quartier



Forcément, l’ouverture d’un mastodonte comme les halles de Toulon a eu des conséquences pour les magasins du quartier. Un an après, ils font le bilan de l’opération... globalement positif.

La méfiance était de mise en septembre 2021. En pleine convalescence post-pandémie, les commerçants du centre-ville devaient faire face à une sacrée concurrence avec la renaissance des halles municipales.


Très axées sur la gastronomie, elles n’étaient pas vues d’un bon œil par tous. Force est de constater, un an après que la méfiance semble s’être envolée.


LE RENOUVEAU DU QUARTIER


"Pendant vingt ans, on a été les oubliés du centre. Le quartier était mal fréquenté. Il faut voir ce qu’on a enduré", se souvient Kiki, la patronne du Roger Bar. Pas amère pour un sou, elle ne fait que souligner le changement. "Plus de lumières, plus de sécurité. La vie est revenue. On sent une vraie dynamique."


Même constat pour Marco Casolla. Le chef de la Fabbrica est au diapason avec sa voisine. "C’est vrai que le quartier est plus safe, il est aussi plus propre. Et puis, il attire les investisseurs, ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous l’avons constaté. La Fabbrica 1 (rue Paul-Lendrin, Ndlr) est en vente et nous avons eu des marques d’intérêt soutenues de la part de Parisiens. C’est révélateur de l’attractivité du quartier à laquelle nous avons participé, chacun à notre échelle."


D’ailleurs, un bon nombre de commerces ont ouvert en périphérie des halles municipales depuis un an. De La Fabrique à Donuts au Café Pop en passant par Le Raspail ou le Bagel Café, tous avaient confié, au moment de leur installation, avoir choisi le quartier pour cette nouvelle "locomotive" gérée par Biltoki.


UNE NOUVELLE CLIENTÈLE


"Les halles apportent une nouvelle clientèle pour le quartier. Elle a d’ailleurs plus de pouvoir d’achat. Et puis nous travaillons également avec plusieurs commerçants des lieux. Cela nous a apporté un nouveau débouché", explique-t-on du côté de la fromagerie Clarines, installée sur le cours Lafayette.


"Avec les halles, j’ai de nouveaux clients, confirme Sylviane du Moulin des pâtes, rue Jean-Aicard. Cela apporte clairement du passage. Ce qui est forcément bénéfique pour nous."


"Cela a créé une nouvelle dynamique, renchérit le patron du Petit Marché, restaurant sur la rue Paul-Lendrin. J’ai l’impression que les Toulonnais redécouvrent le centre-ville. Un peu comme à l’ouverture du Monoprix il y a quelques années. Du coup, ça nous a permis de toucher de nouvelles personnes."


PAS VRAIMENT DE CONCURRENCE...


Les halles devraient connaître une forte affluence ce week-end.

Les halles devraient connaître une forte affluence ce week-end. Photo doc. V. L. P.

Il y a de la place pour tout le monde! Voilà comment les commerçants du quartier semblent résumer la situation. "On travaille aussi bien qu’avant, assure Gilles de l’Aparté (rue Lendrin). Cela ne nous a pas impactés plus que ça."


"Pour moi, ce n'est pas de la concurrence. Chacun a son style, sa spécificité. Il y a de la place pour tout le monde, d'autant que la clientèle est là", pour Kiki du Roger Bar.


"Nous n’offrons pas le même service, assure-t-on au Petit Marché. Chez nous, on s’installe, on est servi, on mange dans de vraies assiettes, avec de vrais couverts..."


Pour Clarines, c’est une évidence: "Nous ne sommes pas totalement sur le même créneau. Nous avons notre propre cave d’affinage par exemple, ce qui n’est pas le cas de la fromagerie installée dans les halles."


La clientèle non plus ne semble pas avoir migré du cours Lafayette jusqu’à la place Raspail. C’est en tout cas le sentiment du Syndicat des revendeurs: "Il n’y a pas vraiment eu de répercussion notable de l’ouverture des halles. Cela n’a pas changé grand-chose pour nous."


L’une des explications pour Sylviane, du Moulin des pâtes, réside dans les prix pratiqués. "Nous sommes beaucoup moins chers qu’eux. Plusieurs clients ont testé et sont vite revenus."


... MÊME SI


Certains commerçants dépeignent néanmoins un tableau un peu moins rose. "Ce n’est pas mon cas, chuchote un commerçant, mais il y en a qui tirent la langue par rapport à la concurrence des halles. Celles-ci bénéficient d’une belle mise en lumière, ce qui n’a pas forcément été le cas pour ceux qui se sont installés il y a plusieurs années. Pourtant, ce sont bien eux les pionniers de la revitalisation du quartier."


Pétanque, bar à insectes et cours de yoga

Un menu aux petits oignons… Pour celles qui se présentent comme le temple de la gastronomie toulonnaise, on n’en attendait pas moins.


Alors forcément la "bonne bouffe" sera à l’honneur mais pas que: concerts, jeux, animations en tout genre ponctuent le week-end festif.


VENDREDI


La journée débute, non pas par un bon café, mais par un concours d’ouverture d’huîtres. Il y aura aussi des jeux en bois géants pour ceux qui auraient gardé une âme d’enfant ou encore des sessions pétanque et baby-foot. La bande-son est, quant à elle, assurée par Nina’s Money (16h-18h) et Bande à part (20h30-22h30).


SAMEDI


On retrouve une nouvelle fois les jeux en bois XXL, la pétanque et le baby-foot mais aussi un stand de maquillage pour enfants. Plus original: le surf mécanique ou le bar à insectes (dans l’après-midi). Nouveau concours: celui de la meilleure tarte. En matinée, ce sont des animations culinaires qui sont au programme. La musique sera signée Zika’3 et Les Oursins. À noter que les Halles souffleront officiellement leurs bougies dans la soirée au cours d’un cocktail géant qui commence à 18h30.


DIMANCHE


Pour se remettre des émotions de la grosse soirée de la veille, c’est cours de yoga (10h-11h30) mais aussi chasse au trésor. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, toujours de la pétanque, du baby-foot et des jeux en bois. Entre 13h et 16h, une fanfare apportera la touche sud-ouest chère à Biltoki.

 
 
 

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