Immobilier Toulon : où se trouvent les dernières bonnes affaires
- petitprincebandol
- 7 juil. 2023
- 4 min de lecture

Peut-on encore faire de bonnes affaires immobilières à Toulon et surtout où? Un professionnel livre ses astuces
Le marché de l’immobilier, avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, s’est largement tendu. Toulon reste pour autant une ville attractive, où l’on peut encore acheter.
La morosité du marché de l’immobilier qui touche en ce moment la France semble bien avoir épargné Toulon. Plus encore, le dynamisme est de mise en bord de rade. Pour preuve, les chiffres 2022 avancés par les professionnels du secteur. Les prix auraient augmenté de 12% par rapport à 2021. Malgré ces données, peut-on encore faire de bonnes affaires dans la capitale du Var?
La réponse est clairement "oui" pour Olivier Bouillet, directeur d’une agence Nestenn en centre-ville.
Le centre-ville en hausse
"Pour moi, c’est là que se trouvent les meilleures affaires, souligne l’agent. Au m2, on peut trouver encore des prix varient entre 1.500 et 1.800 euros."
Le secteur profite d’une nette amélioration de l’environnement immédiat. Les efforts des collectivités, notamment en termes de réhabilitation, font leur effet. "Il y a également l’avantage d’avoir tout à proximité", enchérit Olivier Bouillet.
Belle résistance de la Haute ville
Cette proximité des services, on la retrouve aussi dans la Haute ville. Les biens sont, ici, différents. On va pouvoir acheter de beaux appartements bourgeois avec des larges fenêtres, une belle hauteur sous plafond, des tomettes...
"Ce sont des prestations qui sont populaires dans les recherches. Et l’avantage de la Haute ville, comme celui de la Vieille ville d’ailleurs, c’est que ce sont deux quartiers “sûrs" en termes d’investissement immobilier. Non seulement, ils ne vont pas perdre de la valeur, mais ils vont en gagner. »
Le Bas-Faron, une valeur sûre
Claret, Siblas, Vert-Coteau sont des quartiers qui ont toujours la cote. Notamment auprès des familles. "C’est là où on va, par exemple, trouver encore des maisons à des prix relativement accessibles."
Ces mêmes familles, si elles recherchent des appartements, pourront (peut-être) trouver leur bonheur, pour un prix raisonnable, dans de grandes résidences.
Et ailleurs?
Pour Olivier Bouillet, les quartiers de Saint-Jean-du-Var et le Pont-du-Las restent peu attractifs.
"Ce sont des quartiers qu’on pourrait qualifier de “report". On y va parce qu’on n’a pas les moyens d’aller ailleurs. »
Le professionnel de l’immobilier met en lumière un autre quartier intéressant pour les investisseurs: celui de la Mitre au Mourillon. Ici, on ne parle pas de bonnes affaires au niveau prix, puisqu’ils sont élevés.
"Mais en termes de facilité à la revente, c’est à un secteur à privilégier. Les acheteurs sont prêts à faire des efforts financiers pour y accéder."
"Toulon est toujours la locomotive de la métropole"
"La situation n’est pas idéale en ce moment, c’est vrai. L’inflation a fait un bond et les taux d’intérêt ont été multipliés par trois en 18 mois. Pour les primo accédants à la propriété, c’est un coup dur." Président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) du Var, David Garavagno analyse le marché actuel local.
Il représente 400 professionnels de proximité. Il reconnaît que, pour certains publics, la situation n’est pas si catastrophique : propriétaires de résidences secondaires ou catégories socioprofessionnelles plus aisées... Pour elles, les aléas de l’immobilier ne changent pas vraiment la donne. Pour les foyers plus modestes, tout dépend des quartiers des villes. Les écarts sont souvent importants. À Toulon, Le Mourillon reste toujours une valeur sûre où les prix s’envolent.
« Les locataires attendent des jours meilleurs »
Côté locations, le marché n’évolue guère. "Les locataires restent sur un statu quo et n’osent pas acheter un bien par crainte de la conjoncture. Ils prolongent donc leurs contrats de location dans l’attente de jours meilleurs", ajoute-t-il.
Alors, pourquoi Toulon tire quand même son épingle du jeu ? « Parce que Toulon est la ville centrale, la locomotive de la métropole. Avec le logement étudiant, il assure une dynamique au marché. »
Les agences font le dos rond
Les professionnels de l’immobilier, eux, sont plutôt dans l’expectative. « Les nouveaux venus ont davantage de difficultés à se faire une place en ce moment. Même si les agences ne ferment pas, le nombre de professionnels est stable. On espère tous une petite embellie à l’automne. D’autant que les agents immobiliers sont très sensibilisés aujourd’hui à la transition écologique, la rénovation des logements... Pour nous, il serait judicieux que les banquiers revoient leurs critères d’acceptation de crédits, pour permettre au plus grand nombre d’emprunter. Cela libérerait le marché et relancerait l’économie. »
Fred Dumas
Ce que je peux m’offrir pour...
Olivier Bouillet a accepté de se prêter au jeu en nous disant ce que l’on peut obtenir comme bien selon notre budget. Voici les résultats :
- Pour 100 000 euros
"À ce prix-là, vous pouvez avoir un T3 avec travaux du côté du Pont-du-Las ou Saint-Jean du Var. Si vous préférez le centre historique, il faudra baisser la surface, vous aurez un T2. Et en Haute ville, ce sera plutôt un studio ou un T 1. »"
- Pour 200 000 euros
"Un petit T4 ou vraisemblablement un T3 dans le secteur Bas-Faron dans de grands ensembles. "
- Combien pour une vue mer ?
Rêvons un peu et visons un appartement vue mer. "Vous aurez alors à débourser au moins 400 000 euros pour un T3 ou T4", affirme le professionnel.
Commentaires