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La Seyne : alerte aux termites en centre ville et dans les quartiers Sud


Dans cette commune du Var, la chasse aux termites bat son plein

Depuis quelques jours, à La Seyne, des propriétaires immobiliers sont l’objet d’une injonction de la mairie leur intimant de procéder à la recherche et à l’éradication des termites. On vous explique pourquoi.


A La Seyne, les termites sont présents depuis longtemps dans le bâti ancien du centre-ville et, de manière plus récente, dans les quartiers sud.


Ils résident chemin de l’Evescat, chemin des Barelles ou encore avenue Henri-Guillaume. Et ils font l’objet d’un arrêté municipal leur indiquant qu’ils sont "tenus de procéder, dans un délai de six mois, à la recherche de termites, aux travaux préventifs ou d’éradication nécessaire".

Si l’injonction n’est pas respectée, précise le document, ils recevront une mise en demeure. Puis, si la carence persiste, les travaux seront réalisés d’office par la collectivité, aux frais des propriétaires.

Pourquoi de telles mesures? Explications avec Élisabeth Gues, adjointe au maire en charge de l’habitat et de la lutte contre les nuisibles. "L’objectif de ces injonctions, commence l’élue, n’est pas d’empoisonner la vie des gens mais de les informer et de les protéger".

En engageant ces démarches, ajoute-t-elle, la ville s’inscrit dans le cadre de l’arrêté préfectoral du 10 décembre 2018, qui liste les 81 communes du Var concernées par l’infestation par les termites. Dont La Seyne. "Ici, on en trouve un peu partout, à commencer par le centre-ville, notamment dans le bâti ancien, mais aussi, de manière plus récente, dans les quartiers sud".

Quelles obligations?

"En fait, poursuit Élisabeth Gues, quand nous sommes arrivés à la mairie en 2020, le service communal d’hygiène nous a fait part de l’importance d’informer la population quant à la lutte contre les termites. Et ce, afin de sécuriser les habitations, préserver le patrimoine de chacun et protéger les acquéreurs de biens immobiliers. Le conseil municipal a ensuite voté une délibération, le 27 septembre 2021, pour préciser la zone de contamination (autour des foyers infestés) devant faire l’objet d’une recherche de termites. Puis un arrêté municipal a été pris (4 avril 2022) pour fixer les obligations faites aux propriétaires d’un logement situé dans la zone d’infestation".

Le texte prévoit notamment que, dès qu’il a connaissance de la présence de termites, un propriétaire doit en faire la déclaration en mairie. Dès lors, la ville instaure un "périmètre d’infestation" autour du domicile, incluant les deux parcelles cadastrales contiguës autour du foyer infesté.

Les vendeurs doivent fournir un diagnostic

Une injonction est ensuite faite (par arrêté municipal) aux propriétaires situés dans ce périmètre, avec obligation pour eux de procéder à la recherche de termites, ainsi qu’aux travaux préventifs (lire ci-dessous) ou d’éradication. C’est donc le sens des démarches engagées actuellement.

Si ces procédures se multiplient, c’est en grande partie lié au fait que le nombre de transactions immobilières augmente sur la commune. Les vendeurs devant obligatoirement fournir un diagnostic termites aux acquéreurs, c’est souvent à ce moment que l’on s’aperçoit que sa maison est infestée.

Des entorses au règlement

Cela étant, un diagnostiqueur professionnel nous explique que des propriétaires pressés de vendre leur bien où une expertise a révélé la présence de termites, ne font pas la déclaration en mairie. En revanche, ils font procéder à un traitement afin de les éradiquer puis, dans la foulée, ils redemandent un diagnostic, qui sera négatif, et qui permettra de vendre au plus vite.

"Le problème, en pareil cas, commente Élisabeth Gues, c’est que la ville ne peut pas informer les voisins du vendeur qu’il y a une infestation près de chez eux. Ils ne peuvent donc pas faire preuve de vigilance, et la collectivité ne peut assurer la nécessaire surveillance de l’infestation". À toutes fins utiles, il est rappelé que le défaut de déclaration peut entraîner une amende de 450 euros.

Un technicien traite une charpente en pulvérisant un insecticide.

Une menace presqu’invisible

Les termites peuvent ronger les bois de votre jardin et de votre habitation discrètement, pendant quelques années, avant que vous ne vous rendiez compte de leurs dégâts. Les termites s’attaquent à presque toutes les essences de bois, à l’exception de certains bois exotiques, et peuvent ainsi fragiliser la maison, notamment la charpente. Il faut savoir également que les termites sont très difficiles à déceler car ils ont besoin d’obscurité et d’humidité pour se développer. Raison pour laquelle il est souvent difficile de les repérer si on n’est pas spécialiste.

"En fait, assure Hervé Lefebvre, spécialiste en diagnostics immobiliers, les termites sont partout. Je travaille de Hyères jusqu’à Saint-Cyr et, toutes les semaines j’en trouve, que ce soit dans les centres-villes ou dans les quartiers. Mais, dans 80 % des cas, ils sont dans les endroits non-bâtis, en l’occurrence les jardins. Et très souvent, c’est parce qu’il y a du bois qui traîne (souches, branches mortes, tas de bois), ce qui est propice à l’installation de ces nuisibles."

Combien coûtent les diagnostics et traitements

Pour lutter contre les termites, il est nécessaire de faire appel à une entreprise de désinsectisation.

Concernant le diagnostic, celui-ci est facturé au mètre carré ou au forfait. Le temps passé par l’expert peut être très variable selon la complexité du lieu, notamment la dimension des combles, la présence ou non d’un vide-sanitaire et d’un jardin. Pour une maison, le prix d’un diagnostic termite varie habituellement de 100 à 200 euros en moyenne, tandis que, pour un appartement, il peut osciller entre 50 et 100 euros.

Le traitement préventif, qui consiste à pulvériser des produits sur les zones à risque (charpentes, poutres) pour anticiper une invasion, est habituellement facturé autour de 20 € le m². Ce traitement peut aussi consister en la pose de pièges, qui permettent de surveiller l’apparition du phénomène. Mais, là, les prix peuvent s’envoler : entre 1.200 et 1.500 euros pour la pose des appâts, somme à laquelle il faudra souvent ajouter un budget annuel de 350 à 500 euros pour la vérification et l’entretien des pièges.

Enfin, s’agissant du traitement curatif, son prix dépendra de l’ampleur de l’infestation et de la méthode employée. Elles sont de deux types : le traitement par injection dans les murs, dont le coût se situe entre 30 et 50 € le m², et le traitement par air chaud, réputé très efficace car les termites ne supportent pas les hautes températures. Le prix peut grimper très haut en fonction de la superficie et du volume des endroits à assainir. La base du calcul démarre, là aussi, sur la fourchette basse de 30 € le m2.

 
 
 

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