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La Seyne : les sangliers comme à la maison


"Ils se baladent un peu partout": des sangliers de plus en plus audacieux à La Seyne

À la suite de signalements de riverains qui alertent sur les allées et venues des sangliers à proximité des habitations, l’Union des chasseurs seynois (UCS) organise régulièrement des battues de régulation en lisière de la forêt.


Une dizaine de sangliers a été photographiée il y a quelques mois sur l’avenue Salvador-Allende. L’image avait alors fait le buzz sur les réseaux sociaux.

À la suite de signalements de riverains qui alertent sur les allées et venues des sangliers à proximité des habitations, l’Union des chasseurs seynois (UCS) organise régulièrement des battues de régulation en lisière de la forêt. "Mardi dernier, relate Alex Ribet, chef de battue, sur le chemin des Gabrielles, on est tombé sur un mâle de 101kg qui, en s’enfuyant, est rentré dans la propriété d’un résident qui, justement, s’était plaint de la présence de cochons. Le gars venait de refaire pour la quatrième fois son mur de clôture en pierres sèches… Lequel a encore été défoncé. Dans la foulée, on a repéré un jeune cochon d’une trentaine de kilos dans la propriété d’un autre résident."


La semaine précédente, quatre sangliers ont été vus se promenant tranquillement au camping de Janas. "On en voit aussi souvent au rendez-vous de chasse, du côté du Bau rouge, proche de la plage du Jonquet, où ils viennent se frotter contre les arbres" (1), ajoute Alex Ribet.


Les dangers augmentent

Ces derniers mois, des sangliers ont aussi été signalés au Pas du Loup, sur l’avenue Allende, derrière Intermarché ou la chapelle Sainte-Rita (avenue Ivaldi), au fort Napoléon ou encore du côté de La Verne et de La Vernette.


"Oui, ils se baladent un peu partout, abonde Jean-Claude Bardelli, président du Comité d’intérêt local La Seyne ouest et sud, qui couvre le secteur de Janas et au-delà. On est régulièrement sollicité par des résidents qui nous signalent des poubelles renversées en pleine nuit ou des dégâts dans les jardins (2). Il semble que ce soit surtout durant les périodes sèches car, quand il y a de l’eau, les sangliers sortent moins de la forêt. " "En fait, reprend Alex Ribet, les cochons n’hésitent plus à venir en zone urbaine car ils savent que la ville peut leur fournir le gîte et le couvert. Ils se sont habitués aux aboiements des chiens de garde dans les propriétés et ne font plus demi-tour comme par le passé."


Sont-ils plus nombreux qu’avant? "Non, pas forcément, on en lève autant qu’il y a quelques années, même si on n’en tire pas plus, observe le chef de battue de l’UCS. Par contre, les dangers augmentent puisqu’ils sortent davantage de la forêt."


Au niveau national, on dénombre une centaine de morts chaque année par percussion avec des animaux sauvages, notamment les sangliers. Et fin septembre à Marseille, une enfant de 10 ans a été sérieusement blessée après avoir été chargée par un gros mâle puis par une laie alors qu’elle s’approchait de marcassins qui traînaient près du club de tennis de Luminy.


L’importance des battues

"Faudra-t-il que ce genre d’accident se multiplie pour que les gens comprennent qu’il s’agit d’animaux sauvages et qu’il faut les réguler?", interroge Alex Ribet, qui estime que "ce type de fait justifie l’organisation des battues, quoi qu’en pensent certains écolos. Sans compter que, dans quelques semaines, ce sera la période du rut, qui a tendance à accentuer les risques".


Pour autant, les chasseurs n’envisagent pas d’augmenter la cadence des battues. Motif: "La forêt étant hyper-fréquentée, les gens ne comprendraient pas qu’on chasse tous les jours. Et puis on n’a pas envie d’être, nous aussi, considérés comme une population envahissante!"


1. Ils se frottent contre les arbres pour se débarrasser de leurs parasites.


2. L’UCS conseille d’installer des clôtures électriques pour protéger les propriétés.


"Un animal intelligent"

"Lors des battues de régulation, indique Alex Ribet, on lève toujours des sangliers mais on en loupe pas mal parce qu’il s’agit d’animaux intelligents capables, par exemple, de faire ce qu’on appelle ‘‘le change’’: quand un mâle est coursé par les chiens, il peut se rapprocher volontairement d’une femelle avec ses petits, puis donner un coup de groin à ces derniers pour qu’ils se mettent à courir dans tous les sens et que les chiens les suivent. Pendant ce temps, le mâle se dissimule, ralentit sa respiration et se fait oublier."


Le chef de battue évoque aussi les blessures que subissent les chiens. Entre autres, relate-t-il, "la course commence, le mâle s’enfuit puis s’arrête d’un coup, se met sur son derrière, fait face au chien et lui donne un coup défense (sa canine inférieure) quand il arrive… Le chien se fait ouvrir et les blessures peuvent être mortelles..."

 
 
 

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