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La Seyne : Les sphères d'Heliowater transforment l'eau de mer en eau douce


La station produisant de l’eau potable à partir d’eau de mer restera plus longtemps que prévu à La Seyne

Installé depuis début octobre sur le parc de la Navale, le dispositif, conçu par la société six-fournaise Heliowater, pour produire de l’eau douce à partir d’eau de mer, restera six mois de plus... au moins.


Un seul module exposé durant 8 heures aux rayons solaires récupère jusqu’à 10 litres d’eau douce par jour. Et ce, sans consommer d’énergie ni produire de déchet.

Elles ne passent pas inaperçues. Les neuf sphères installées sur le parc de la Navale drainent chaque jour de nombreux visiteurs. Il faut dire que le dispositif est unique en son genre: à l’intérieur des globes, de l’eau de mer, acheminée par une pompe alimentée par un panneau solaire, est transformée en eau potable selon le principe de condensation générée par la chaleur du soleil.


Mis au point par la startup six-fournaise Heliowater, ce démonstrateur a été positionné en octobre sur le parc de la Navale afin d’être présenté au public et aux professionnels. Il devait y demeurer trois mois, mais son concepteur a demandé – et obtenu – d’y rester six mois de plus.


"Beaucoup de gens viennent spontanément observer l’installation, des personnes seules, des familles, des écoliers..., indique Thierry Carlin, P.-D.G. d’Heliowater. Grâce à la caméra, installée sur place pour surveiller le fonctionnement des modules, on peut voir que, toute la journée, les gens s’arrêtent, regardent les sphères et lisent les panneaux de présentation. On estime le nombre de visiteurs à plus de 6.000 (1) depuis le mois d’octobre. Il faut dire que, là où il est placé, le dispositif bénéficie d’une excellente visibilité, y compris depuis la mer pour les gens qui utilisent la navette maritime".


Des délégations étrangères

Vu le succès rencontré, "il aurait été dommage de s’arrêter là", ajoute le chef d’entreprise. D’autant que, le 10 mai prochain, la flamme olympique, de passage à La Seyne, fera une halte devant les sphères, offrant une nouvelle opportunité de mettre en lumière le système Helio.

Outre la promotion du dispositif auprès du grand public, le démonstrateur a également pour objectif de montrer son fonctionnement aux partenaires industriels et au réseau de distribution qu’Heliowater est en train de structurer.


Même s’il reste discret sur la question, Thierry Carlin confie que des délégations étrangères sont déjà venues (de Turquie et du Qatar notamment), tandis que d’autres sont attendues (par exemple d’Arabie Saoudite). "Nous recevons aussi des conseillers de personnalités influentes intéressées par notre solution, et cela débouche sur des accords de distribution plus que sur des ventes directes".


Un rendement optimal

Concernant le rendement du démonstrateur, "il est cohérent avec ce que nous avions envisagé au fil des cinq années de recherche et de développement. On a même été obligé de vider les sphères car le système avait trop produit!" Et ce, grâce à l’ensoleillement régulier durant ces derniers mois. De manière plus anecdotique, le patron d’Heliowater indique qu’"aucune dégradation n’a été constatée. On se félicite de cette forme de respect qui est témoignée vis-à-vis de notre démarche, tout comme d’une vraie compréhension de l’intérêt de notre projet".


Fort de cette réussite, Thierry Carlin a donc demandé à la Ville à pouvoir laisser les sphères sur place jusqu’à fin juin. Mais pourraient-elles rester plus longtemps encore? "La période estivale est la plus propice pour sensibiliser au manque d’eau et à la sécheresse. C’est même le moment de l’année où il est vraiment pertinent de communiquer. Il n’est donc pas exclu de prolonger davantage mais cela se fera en concertation avec la mairie qui, en accueillant notre dispositif, peut faire valoir sa capacité à soutenir des projets innovants et écologiques".


Du reste, l’installation du démonstrateur dans le parc est aussi une aubaine pour la ville qui, grâce à lui, accueille régulièrement des visiteurs venus du monde entier!

1. Il s’agit, indique Thierry Carlin, d’une estimation faite "selon la moyenne des visiteurs observés durant les jours où nous sommes sur place, notamment pour des opérations de maintenance".


Un succès international

« Depuis presque un an que notre produit a été mis sur le marché, le chemin a été riche et a entraîné un développement au-delà de ce que l’on pensait », indique le P.-D.G. d’Heliowater, qui était, le mois dernier, à Las Vegas à l’occasion plus grand salon mondial de la technologie. « On a eu plus de 600 échanges contractuels en quatre jours, et cela nous a permis de toucher des gens non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Asie. Et une très belle opportunité s’est présentée puisqu’on a signé un accord avec un distributeur pour l’Inde, débouché que nous n’avions pas encore envisagé ».

S’il rappelle que le dispositif Helio est conçu avant tout pour les collectivités, notamment dans les territoires et les îles où l’eau potable manque, Thierry Carlin indique que, « grâce à la médiatisation, des particuliers se sont aussi intéressés au produit, et une quinzaine en France ont déjà passé commande, malgré le coût du système ». Un coût élevé (comptez près de 9 000 euros pour un module produisant 10 litres d’eau par jour) qui est lié au fait que « les sphères sont conçues avec des matériaux durables et garanties 30 ans ».

 
 
 

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