Réhabilitation de la corniche Tamaris à la Seyne : ça commence quand ?
- petitprincebandol
- 21 déc. 2023
- 3 min de lecture

Pourquoi tant de retard dans la rénovation de la corniche de La Seyne?
Lors des réunions de concertation organisées l’an dernier autour du projet de rénovation de la corniche de La Seyne, le début des travaux avait été annoncé pour "fin 2023". Voici les points de blocage qui ont rallongé les délais.
Cette esquisse présentée lors de la concertation montre une partie de la corniche Michel-Pacha mise à sens unique afin d’aménager piste cyclable et cheminement piéton.
Une interrogation récurrente. Parmi les riverains comme au sein de la population seynoise intéressée par le projet.
Pourquoi le chantier de rénovation de la corniche de Tamaris n’a-t-il pas encore démarré, alors que les travaux auraient dû être lancés en cette fin d’année? Sur ce dossier très attendu, la maire de La Seyne livre des éléments de réponse.
"En fait, explique Nathalie Bicais, les retards sont liés aux multiples allers-retours entre le cabinet d’architectes chargé de concevoir le projet, le maître d’ouvrage (TPM) et les services de l’État. Ces derniers ont pris beaucoup de temps, et tout cela a généré un décalage de planning."
Mais contrairement à ce qui était pressenti, ce n’est pas la validation par l’administration des futures promenades piétonnes en encorbellement sur la mer qui traîne le plus.
"Sur ce point, l’architecte a trouvé un accord avec la Dréal [Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement] et la DDTM [Direction départementale des territoires et de la mer], indique la maire. En revanche, les discussions avec les Bâtiments de France n’ont pas permis d’aboutir à un accord rapidement."
Quatre points "bloquants"
Jusque-là, quatre points étaient en effet considérés comme "bloquants". Mais des propositions d’évolution viennent d’être présentées, précise Nathalie Bicais.
"Il s’agit d’abord de la surface désimperméabilisée qu’exige l’Etat (et qui sera augmentée), ainsi que des pontons-promenade perpendiculaires à la corniche, dont le nombre sera ramené de six à deux: en face de l’Institut de biologie marine et en face de l’institut Folke Bernadotte - Croix-Rouge française."
Par ailleurs, l’Udap (Unité départementale de l'architecture et du patrimoine) "souhaitait modifier la ‘‘rectitude’’ de la promenade piétonne. Nous avons argumenté que le tracé respecte l’histoire du site; qu’il est cohérent avec l’esprit du lieu. Donc, il convient de ne pas y toucher. Enfin, le mobilier urbain et l’éclairage public envisagés étaient jugés trop ‘‘standards’’. On a alors demandé au cabinet d’architectes de faire une proposition avec des éléments qui rappelle davantage le côté orientaliste de l’époque".
Début des travaux en 2025?
La maire indique avoir discuté de ces évolutions la semaine dernière avec les services de TPM, ainsi qu’avec l’architecte des Bâtiments de France, avant que ces deux parties ne se rencontrent (ce mardi) pour finaliser les choix.
Désormais, Nathalie Bicais espère une validation du projet par l’Udap dans les prochaines semaines. Restera ensuite à réaliser l’étude d’impact (quatre mois environ), puis l’enquête publique (trois mois), avant un délai de restitution préalable aux décisions finales. Il faudra ensuite procéder au lancement des marchés.
Un planning prévisionnel qui amènerait le début du chantier en 2025. Il se déroulera en trois phases, rappelle la maire: "Des Sablettes jusqu’à l’avenue Thierry; de l’avenue Thierry jusqu’à Balaguier; puis de Balaguier jusqu’à la corniche Giovannini."
Chaque phase devant, a priori, demander deux ans de travaux. A ce stade, la fin de l’aménagement n’interviendrait donc qu’en… 2030.
Sens unique: rendez-vous à l’enquête publique
Lors d’une récente réunion du comité d’intérêt local du quartier (Var-matin du 11 décembre), des riverains de Balaguier ont formulé bien des critiques sur la perspective de mise en sens unique de la partie nord de la corniche (de Monaco Marine jusqu’au port du Manteau). Ils estiment, entre autres, que la déviation de la circulation par la voie des collines sera problématique.
À ce propos, Nathalie Bicais rappelle qu’une étude de circulation présentée par le cabinet d’architectes a montré que, venant des Sablettes, seul un petit nombre de véhicules poursuivent leur route depuis le port du Manteau jusqu’à la corniche Giovannini, préférant déjà couper par les terres pour gagner du temps.
"La partie sud du tracé (corniche Pompidou) génère par sens et par jour environ 6.000 véhicules, dont 3.600 tournent à gauche sur l’avenue Henri-Guillaume, puis 1.000 sur l’avenue Thierry pour rejoindre le centre-ville", avait indiqué l’architecte.
Ajoutant: "Dans la partie nord (corniche Pacha, corniche Bonaparte et corniche Giovannini), il reste entre 1 800 et 2 200 véhicules, essentiellement du trafic local".
"L’étude, poursuit la maire, a aussi pris en compte la densification du quartier des collines, le dimensionnement des virages et les éventuels aménagements connexes à réaliser pour le passage des bus."
Autant d’éléments qui, pour l’heure, motivent le choix d’une mise en sens unique de la corniche sur son tronçon trop étroit pour y conserver deux voies de circulation en plus d’une future piste cyclable de 3 mètres de large.
Sur ce point, comme d’ailleurs sur l’ensemble du projet, les partisans d’options contraires pourront toujours s’exprimer lors de l’enquête publique...
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