Toulon prend soin de sa rade, seuls 20% des pollueurs identifiés
- petitprincebandol
- 16 mars
- 2 min de lecture

Pour préserver l'environnement, une grande opération de relevage d'épaves se déroule dans la rade de Toulon
L'une des épaves de bateau présentes dans la rade de Toulon.
L'an dernier, en Méditerranée, une centaine d'épaves de bateaux ont été relevées. Dans le Var, les autorités tentent de sensibiliser les plaisanciers sur ce phénomène qui met en péril l'environnement marin.
C'est l'une des 43 épaves ciblées lors de cette opération de nettoyage de la rade de Toulon (Var). Des Yachts, des voiliers, des bateaux à moteur... abandonnés par leur propriétaires au large des communes du littoral varois.
Des abandons le plus souvent liés "au manque de surveillance des embarcations [ou à] l'abandon de navire par des propriétaires peu consciencieux", détaillent les services de l'État dans un communiqué.
Pollutions
Une problématique "historique" au sein de la rade de Toulon. D'autant que, à chaque fois, cela s'accompagne de conséquences sur l'environnement marin.
"Au-delà des hydrocarbures qui se dispersent au départ dans l'eau, cela entraîne une pollution plastique très importante", détaille Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer.
Nous luttons actuellement dans les petits fonds côtiers, c'est-à-dire les trois premiers mètres du rivage où il y a une étonnante biodiversité.
Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier-sur-Mer
Les autorités maritimes annoncent vouloir lutter contre les mouillages sauvages et tentent de sensibiliser les plaisanciers sur les bonnes pratiques à adopter.
"L'entretien, la connaissance de la réglementation, prendre une assurance...", détaille le vice-amiral d'escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée. "Et, si jamais on est amené à devoir déconstruire son bateau, il existe une filière gratuite pour ça."
Retrouver les propriétaires
Les opérations de relevage d'épaves sur les baies du Lazaret, de Saint-Mandrier et de Balaguier vont s'étendre jusqu'au mois d'avril. Un coût estimé à 640.000 euros... à la charge du contribuable.
Opération de relevage d'une épave de bateau dans la rade de Toulon
Cette opération est financée "de manière exceptionnelle grâce à un fonds d'État : le fonds vert", détaille Philippe Mahé, le préfet du Var. Ce fonds a pour but d'accélérer la transition écologique des territoires. "C'est une opération d'intérêt majeur qui touche à la sécurité et à la préservation environnementale de la rade de Toulon."
Jusqu'en avril, la préfecture maritime va relever 43 épaves de bateau présentes dans la rade de Toulon.
Les autorités peinent en effet à retrouver les propriétaires. Seulement 20% d'entre eux sont identifiés.
Une statistique qu'elles espèrent améliorer car, l'an dernier, 110 épaves de bateaux ont été relevées en Méditerranée.
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