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Vins de Bandol : Production à la baisse, qualité (et promotion) à la hausse


Le vin de bandol investit dans sa promotion : l'Organisme de défense et de gestion de l'appellation bandol augmente les cotisations de 1,70 euro par hectolitre produit pour mieux se faire valoir.


Cédric Gravier, président de l’Organisme de défense et de gestion de l’appellation bandol, a tiré la sonnette d’alarme: "On démarre la saison avec encore moins de précipitations que l’année dernière et les nappes phréatiques ne sont pas reconstituées".

Production à la baisse, qualité et cotisations à la hausse. C’est sur un mini-bilan, à l’espace culturel de La Cadière, fief du célèbre millésime ouest-varois, que s’est ouverte jeudi après-midi l’assemblée générale de l’Organisme de défense et de gestion de l’appellation bandol.


Au micro, le président Cédric Gravier a, en liminaire, remercié les vignerons présents de la confiance qu’ils lui accordent depuis 2019 en traçant un rapide historique de ses quatre ans de présidence.


"Mon souhait était d’arriver à nous fédérer pour être plus forts dans les décisions et actions à mener, tandis qu’avec les membres du conseil d’administration nous nous attelons à améliorer la communication interne", a-t-il commencé, évoquant l’audit d’un an réalisé en 2020 sur la promotion et la communication.


Bilan d’un an d’agence de com’

Audit à la suite duquel, Olivier Colombano a été nommé directeur de l’association des vins de bandol; un lien a été recréé avec l’œnothèque et l’agence WF Conseils, sollicitée en 2022 pour accompagner l’association dans le développement de sa communication.


Ainsi le rapport de la commission "promotion 2022" a été présenté par Etienne Portalis qui, avant de passer aux perspectives 2023(1), a détaillé les nombreuses actions promotionnelles, dont celles réalisées notamment avec cette agence de communication pour un budget de 47.500 euros.


Le bilan d’un an de collaboration pour introduire le vote de l’augmentation de cotisation dédiée à la promotion - "le point principal de cette assemblée générale", selon Cédric Gravier - de 1,70 euro par hectolitre produit, a été approuvé à la majorité par 75 voix pour et 25 contre.


Promotion encore, il faut noter que le statu quo domine toujours sur la tenue de la fête du millésime, qui n’est plus organisée depuis 2019.


Risque pour la vigne

L’assemblée générale s’est réunie dans un contexte difficile de sécheresse, tandis que la modification du cahier des charges pour introduire notamment l’irrigation des vignes, lancée en 2020, suit son cours.


"L’ensemble du monde agricole est concerné, relève Cédric Gravier. On démarre la saison avec encore moins de précipitations que l’année dernière et les nappes phréatiques ne sont pas reconstituées."


Si d’habitude le manque d’eau est synonyme de baisse des quantités produites mais de qualité du millésime, une préoccupation est naissante: "On dit traditionnellement que la vigne doit souffrir pour faire du beau raisin, mais c’est juste jusqu’à un certain point. Le risque est d’être confronté à un souci de quantité et un souci pour le végétal et la vigne", pointe le vigneron.


L’année dernière, la plus petite récolte jamais produite sur l’appellation Bandol a été enregistrée, avec un rendement 31 hectolitres par hectare en moyenne.


La production sur 1.599 hectares des 65 domaines et châteaux, 3 caves coopératives et 300 coopérateurs de l’appellation a été en 2022 de 49.477 hectolitres (77% de rosé, 18% de rouge, 5% de blanc).


Soutien de Var Tourisme

Présent à la tribune, Guillaume Decard, vice-président du conseil départemental et président de Var Tourisme, l’agence chargée de la promotion du département, a assuré les vignerons de bandol de "son soutien et de son accompagnement pour défendre un certain art de vivre varois dont vous êtes les ambassadeurs".


À l’heure où le tourisme, levier économique considérable, représente 62 millions de nuitées par an, 5 milliards d’euros de retombées économiques et 30.000 emplois directs, les vins de bandol et Var Tourisme partagent l’objectif commun de valoriser le terroir et l’identité du département.


"Nous avons voulu structurer depuis un an et demi la filière du vin (et de l’œnotourisme) essentielle pour le département du Var", a-t-il souligné.


Et d’indiquer: "2022 est la première année où nous avons financé de l’événementiel à hauteur de 22.000 euros. Nous avons décidé l’année dernière, au salon de l’agriculture et lors d’autres événements, de valoriser le rosé. Aujourd’hui, charge à nous de structurer cette filière touristique. Nous pouvons aller beaucoup plus loin à vos côtés sur l’événementiel".

 
 
 

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